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L’association Clément Kieffer accueillera du 28 mai au 3 septembre 2023 :
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VOYAGE
EN VIES ANTERIEURES
Au hasard des lieux et des rencontres, semblables à différentes vies, nos inspirations sont diverses.
Bernard Copeaux a fait ses études artistiques aux Beaux Arts de Metz, puis aux Beaux Arts de Paris. Il apprécie les oeuvres aux volumes externes-internes d’Henry Moore. Des projets de sculptures « Habitables » voient le jour, une série titrée « Promenades » annonce dès lors ce qui constituera l’idée essentielle : la relation de l’homme avec la Nature.
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En 1966 à Paris, il est lauréat de la Fondation de la Vocation et en 1967 à Milan lauréat de la Fondation Pagani. Remarqué par le galeriste parisien John Craven, en 1971 il reçoit le Prix de la Jeune Sculpture pour son concept d’oeuvres pénétrables aux formes organiques et parfois colorées. À partir de 1972 des volumes toujours inspirées par le vivant, le végétal, les coquillages, s’élèvent ou s’étirent au sol. Suivent des constructions de bois avec de multiples possibilités d’articulation et d’assemblage. Il présente régulièrement ses travaux dans des Expositions personnelles et dans différents Salons en France et à l’étranger.
À la suite de bien des expositions, afin de s’éloigner des bavardages et méandres obscurs du monde artistique, il fait un grand pas de côté pour des expériences communautaires dans les Corbières puis en Savoie, où, en compagnie de chèvres, il contemple la montagne et médite à ciel ouvert. Ce fût une récré-ation suivie en 1981 d'un long séjour en Inde, accompagnant en « Mission pour l'Eau » un ami scientifique.
Suit une longue période de pérégrinations sur des voies qui parfois ne mènent nul part. Mais dans cet ailleurs, un nouvel esprit souffle. En 1987, aménagement d’un atelier dans l'ancien presbytère de Courcelles sur Nied. À Pange, il assiste des élèves en École maternelle pour les initier à la sculpture, les accompagnant dans latraversée de la matière. Côtoyer ainsi les petits est une innocente redécouverte de l’enfance en soi, une délivrance de toutes idées préconçues.

Ignorant les modes artistiques, il s’en suit une période de dessins, dont certains présentés à Varize s’inspirent du conte «L’Éléphant» de Marcel Aymé en une longue suite de 8m45. Exposé également à l'Espace Clément Kieffer un ensemble de peintures-reliefs à base de bouse, résultat d’une révélation du 21 septembre 1997 dans la montagne Suisse, démontrant que le matériau le plus humble pouvait entraîner ses recherches au bord de la Voie Lactée, où, en explorateur sur le plancher des vaches il collecte ce trop plein d’étoiles qui alimente depuis son travail : offrande généreusement dispensée à la terre, cadeau régénérateur, matière sacrée, source d’espoir.

Sélectionné pour la Biennale de Poznan en 2001, où il présente une installation de météorites évoluant dans l’espace. En 2004 il reçoit le Grand Prix Artistique de l'Académie Nationale de Metz. En 2009 le Conseil Général de la Moselle l’invite à présenter ses travaux à Bruxelles et à Berlin en 2010, toujours réalisés dans cette matière primordiale dans son état pur, respectant ses couleurs de terre, de bruns, d’ocres, et de gris changeants, selon les herbes et les fleurs qui la composent. Il puise dans ce magma l’inspiration capable d’opérer une transmutation de brins de verdure mâchouillée, en visions de l’infiniment petit, rejoignant des vues célestesde dessus de mondes lointains. Mondes en attente, parfois semblables au nôtre, tourmenté et en crise, miroir de nos propres contradictions et paradoxes.

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